Survol du Nyingtik yabzhi et du Longchen nyingtik
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Une vue d’ensemble des Quatre sections de l’essence du cœur (Nyingtik yabzhi) et de l’Essence du cœur de l’immensité (Longchen nyingtik)
par Dezhung Rinpoché et Dilgo Khyentsé Rinpoché[1]
Hommage au guru !
En général, ce qu’on appelle « Les Quatre sections de l’essence du cœur » est principalement constitué des enseignements de Vimalamitra, de Padmasambhava et de Vairotsana, les pionniers des enseignements de la Grande Perfection (Dzogchen) au Tibet. Les enseignements que Vimalamitra a donnés au roi du Dharma Tri Songdetsen et à Nyang Tingdzin Zangpo sont désignés comme la tradition orale (nyengyü). Les enseignements offerts à Bé Lodrö Wangchouk et Drom Rinchen Bar sont désignés comme la tradition textuelle. Les enseignements qui furent cachés au Temple de la Coiffe dans la région de l’Ü ont été extraits par Dangma Lhungyal. Ce dernier a aussi reçu la tradition orale : les kama et terma ont ainsi été combinés en un seul courant. Dangma Lhungyal a enseigné à Chetsün Sengué Wangchouk, qui révéla quatre volumes de profonds trésors à Chimphou et fut guidé par Vimalamitra lui-même lors de visions. La lignée qui s’est ainsi formée est (1) L’Essence du cœur de Vimalamitra (Vima nyingtik), dont la quintessence est (2) L’Essence la plus secrète du maître (Lama yangtik). Ces deux ensembles sont désignés comme les textes « de la mère et de l’enfant » de l’Essence du cœur de Vimalamitra.
Guru Rinpoché a enseigné (3) L’Essence du cœur des ḍākinī (Khandro nyingtik) à des centaines de milliers de ḍākinī présidées par Yéshé Tsogyal à Zhotö Tidro[2]. Péma Lédrel Tsal l’a ensuite reçue en tant que trésor. On désigne ce nyingtik comme « la mère ». Ses points profonds et cruciaux sont contenus dans (4) L’Essence la plus secrète des ḍākinī (Khandro yangtik), un trésor de l’esprit de Longchenpa, trésor désigné comme « l’enfant ».
Enfin, L’Essence la plus secrète et la plus profonde (Zabmo yangtik) de Longchenpa est considérée comme un condensé des deux nyingtik. Les Nyingmapas désignent l’ensemble de ces différents corpus comme les « Quatre sections de l’essence du cœur » (Nyingtik yabzhi).
Une autre façon de compter, privilégiée par Katok Rigdzin Tséwang Norbou et d’autres auteurs, va comme suit : la mère et l’enfant de l’Essence du cœur de Vimalamitra sont comptés séparément ; la mère et l’enfant de l’Essence du cœur des ḍākinī sont comptés comme un seul ; et l’on ajoute L’Essence du cœur de Vajrasattva (Dorsem nyingtik) de Künkyong Lingpa, ce qui fait quatre. La principale lignée du Dorsem nyingtik vient de Vairotsana.
Par ailleurs, Karmapa Rangjoung Dorjé a aussi eu une vision de Vimalamitra sur la base de laquelle il a exposé L’Essence du cœur du Karma[pa] (Karma nyingtik). Pour la plupart des Kagyüpas, ce nyingtik remplace L’Essence du cœur de Vajrasattva dans ce qu’ils entendent par les « Quatre sections de l’Essence du cœur ».
Mentionnons également cette précision apportée dans la Grande histoire du Vima nyingtik :
La force vitale et l’essence de l’intention de sagesse des textes de la mère et de l’enfant du Vima nyingtik sont L’Essence du cœur de Chetsün (Chetsün Nyingtik).
Le Lama yangtik inclut une pratique du maître axée sur Vimalamitra (Vima Ladroub), une pratique de longévité basée sur la déité de méditation Amitāyus, et un court sādhana de la ḍākinī Krodhakālī, en dehors desquels ce yangtik ne contient pas de cycles élaborés de pratiques de la phase de génération. Il y a aussi une pratique préliminaire générale par Khyentsé Wangpo qui concorde avec la tradition de Mindroling.
Pour les textes tant de la mère et de l’enfant du Vima nyingtik, il y a quatre abhiṣeka, ou transmissions de pouvoir : élaborée, dénuée d’élaborations, complètement dénuée d’élaborations, et absolument dénuée d’élaborations. Il y a une tradition selon laquelle on confère les abhiṣeka pour les cycles de la mère et de l’enfant séparément. La tradition de l’abhiṣeka du Lama yangtik et la tradition explicative de la lignée longue du commentaire complémentaire intitulé La Grande vastitude de l’espace[3] – lequel expose à la fois la « coupure nette » (trekchö) et le « franchissement du pic » (thögal) –, qui existaient au Kham, et la lignée courte et plus tardive de Khyentsé [Wangpo] Rinpoché[4], furent combinées en un seul courant dans les commentaires de Khenpo Ngaga[5].
Selon Minling Terchen, les quatre abhiṣeka du Lama yangtik peuvent remplacer les autres. Il a réuni les instructions sur les textes de la mère et de l’enfant, comme dans le commentaire intitulé L’Excellente voie de la grande félicité, composé par sa fille Jetsün Mingyour Paldrön. Les principaux commentaires sur le Lama yangtik sont appelés « les trois instructions sur le sens »[6].
Plus tard, Khyentsé [Wangpo] et [Jamgön] Kongtrul ont ensemble initié la lignée du commentaire sur les textes de la mère et de l’enfant du Vima nyingtik appelé Les instructions orales immaculées, composé par Kongtrul Rinpoché lui-même[7].
Pour ce qui est des abhiṣeka du Khandro nyingtik, le mûrissement s’effectue grâce à l’initiation symbolique des ḍākinī, à l’initiation du vase, à l’initiation secrète, à l’initiation de la sagesse, à l’initiation du mot, à l’initiation du maître, à l’initiation au jeu dynamique de la présence éveillée, à l’initiation des ḍākinī, à l’autorisation d’agir pour le bien d’autrui, à la charge des enseignements, et aux abhiṣeka en lien avec les protecteurs dharmiques. Il y a une pratique de génération élaborée des déités paisibles et courroucées, et une pratique du maître élaborée avec des sādhana spécifiques pour les Huit manifestations. Le principal commentaire est celui composé par Minling Terchen. Khyentsé Wangpo a aussi révélé un sādhana du maître, La Pratique du cœur du maître béni, qui est comme un trésor redécouvert.
Pour ce qui est du Vima nyingtik, on dit que Vimalamitra se manifeste sans interruption, et qu’il y a eu sept émanations successives. Minling Terchen et Jigmé Lingpa ont tous deux eu des visions de Longchenpa. Khyentsé Wangpo Rinpoché détenait aussi les lignées courtes du Vima nyingtik et du Khandro nyingtik. Le Vajradhara Jamgön Khyentsé Tulku Chökyi Lodrö a aussi uni les transmissions pour les traditions des abhiṣeka et instructions de Minling Terchen et Jigmé Lingpa.
Les protecteurs du Vima nyingtik sont Ekajaṭī, Za Rāhula et Vajrasādhu[8]. Ceux du Khandro nyingtik et du Zabmo yangtik sont Sokdroup Nakmo et Dorjé Yudrönma.
Le manuel d’instructions du Yéshé Lama de Jigmé Lingpa combine l’intention de sagesse du Vima nyingtik et celle du Khandro nyingtik. Quand on parle des lignées ancienne et récente des nyingtik, on fait respectivement référence à celles de Longchenpa et de Jigmé Lingpa.
Du point de vue des kama, les séries de l’esprit et de l’espace ont été principalement enseignées par Vairotsana, alors que la série des instructions essentielles a été enseignée par Vimalamitra et Padmasambhava. Cependant, parmi les trésors, il y a aussi de nombreux textes de la série des instructions essentielles enseignés par Vairotsana. Les trois séries des kama de la Grande Perfection se trouvent encore aujourd’hui dans le Trésor des précieuses instructions[9]. Il y a aussi un trésor par Tertön Chokgyour Déchen Lingpa appelé Les Trois séries de la Grande Perfection.
Notons que certains vieux manuscrits sont extrêmement importants ; on pense notamment aux volumes représentant cinq longueurs de flèche qui se trouvent dans la bibliothèque de Khyentsé Rinpoché à Dzongsar, à Dergué.
C’est dans les trésors de Guru Chöwang, Rigdzin Gödem, Sangyé Lingpa, Dorjé Lingpa, Péma Lingpa, Karma Lingpa, Künkyong Lingpa, Jatsön Nyingpo, Düddul Dorjé, Longsal Nyingpo, Terdak Lingpa, Taksham, Chöling, Lhatsün Namkha Jigmé, Namchö Mingyour Dorjé, Khyentsé Wangpo, Chokling et Do Khyentsé Yéshé Dorjé qu’on trouve les transmissions les plus élaborées de la Grande Perfection. Drougou Tokden Shakya Shri a aussi eu de nombreux trésors de l’esprit de la Grande Perfection, tout comme Adzom Droukpa Pawo Dorjé ; ils appartiennent à la lignée de Khyentsé Wangpo et Jamgön Kongtrul. Dans la lignée familiale de Dudjom Lingpa et de ses fils se trouvent aussi de nombreux trésors contenant des sections spéciales consacrées aux enseignements de la Grande Perfection. Il y a aussi la tradition du commentaire de Khyentsé Rinpoché sur la lignée courte du Khandro nyingtik et le texte-racine du trésor combiné au commentaire dit de la Guirlande dorée[10].
Par ailleurs, le Zabmo yangtik comporte les quatre abhiṣeka – la transmission de pouvoir élaborée et ainsi de suite.
Le Khandro nyingtik et le Vima nyingtik peuvent être comptés comme des trésors de la terre, alors que les cycles des yangtik peuvent être considérés comme des trésors de l’esprit[11].
L’Essence du cœur de l’immensité (Longchen nyingtik)
Parmi les séries de l’esprit, de l’espace et des instructions essentielles, l’Essence du cœur de l’immensité relève de la troisième. La série des instructions essentielles (men ngak dé) peut à son tour se diviser en sections extérieures, intérieures et secrètes ; c’est à cette dernière, qui est comme « le sang du cœur », que nous nous intéressons ici. Parmi les kama, les trésors et les visions pures, il s’agit d’un trésor de l’esprit. Or, puisque la réalisation de Jigmé Lingpa égalait le ciel, on dit qu’il n’y a pas un seul trésor qui puisse se comparer au sien. Rigdzin Jigmé Lingpa a atteint la réalisation spontanée par le pouvoir de sa dévotion. Il a compris tous les phénomènes sans étudier, et il fut en mesure de parachever les yogas internes. Grâce à l’interdépendance qui en découle, ces enseignements peuvent être pratiqués comme le guru vidyādhara lui-même, comme une déité paisible ou courroucée, comme une ḍākinī ou comme un protecteur.
La collection du Longchen nyingtik comprend les éléments suivants. La pratique extérieure est celle du guru-yoga, dont la version élaborée est une pratique d’offrandes au maître[12]. La pratique intérieure est appelée L’Assemblée des vidyādhara (Rigdzin Düpa). Pour cette pratique du maître [intérieur], il y a des abhiṣeka élaborée et concise, une pratique de longévité et une abhiṣeka de longue vie. L’aspect courroucé bleu est L’Assemblée des grands glorieux (Palchen Düpa), qui est une pratique des Huit grands maṇḍala (Kagyé). Puisqu’on pratique ici Guru Drakpo et Mahottara Hérouka (Chemchok) inséparablement, on parle des Huit grands maṇḍala du maître. Il y a une abhiṣeka principale, une préparation (tagön) et quatre pratiques spécifiques axées sur Yamāntaka, Hayagrīva, Viśuddha et Vajrakīlaya, qui ont chacune leur propre abhiṣeka. L’aspect courroucé rouge est Hayagrīva-Garuḍa (Takyoung), pour lequel il y a trois abhiṣeka (élaborée ou concise, selon le cas). La pratique secrète est celle du Grand Compatissant, Libération naturelle de la souffrance (Doukngal Rangdrol), pour laquelle il y a une abhiṣeka, et dont l’aspect courroucé est une pratique d’Hayagrīva, pour laquelle il n’y a pas d’abhiṣeka. La pratique la plus secrète est La Quintessence scellée (Tiklé Gyachen), dans laquelle Vimalamitra et Longchenpa sont indivisibles. L’abhiṣeka pour cette pratique fut révélée en tant que trésor de l’esprit par Khyentsé Wangpo Rinpoché[13].
Pour la pratique féminine de la Reine de grande félicité (Yumka Déchen Gyalmo), la pratique extérieure de Yéshé Tsogyal et la pratique intérieure de Tārā sont toutes deux contenues dans un unique sādhana. Bien qu’il n’y ait qu’une seule abhiṣeka provenant de Jigmé Lingpa, il y a aussi des bénédictions d’autorisations générales et spécifiques pour la pratique intérieure des vingt et une Tārā qui firent surface dans la vastitude de l’esprit de sagesse de Khyentsé Wangpo[14]. L’aspect courroucé de la pratique secrète est la Ḍākinī à tête de lionne[15], qui inclut une abhiṣeka, un exorcisme à base de torma et un rituel pour conjurer les malédictions[16]. Le « Rituel des déités paisibles et courroucées qui vide les domaines inférieurs » contient une abhiṣeka proprement dite et une préparation, une pratique pour guider les morts[17] et un rituel pour la crémation des os. Il y a une assignation (srog gtad) pour Magön Chamdral et pour Tséringma. Il est dit que, puisque toutes ces pratiques des yidams et ḍākinī furent révélées grâce à la circonstance interdépendante de la dévotion sincère de Jigmé Lingpa, on peut les effectuer à titre de pratique du maître, de pratique de yidam ou de pratique de ḍākinī. Dans tous les cas, ces pratiques ont chacune leur propre manuel de récitation.
Pour les instructions sur la phase de génération, il y a L’Escalier menant à Akaniṣṭha, de même que le commentaire de ses points délicats composé par Patrul Rinpoché[18].
Plus tard, Khenpo Ngaga a écrit un commentaire sur les phases d’achèvement[19] de la chaleur intérieure (toumo), sur les pratiques se rapportant à notre propre corps, sur celles se rapportant au corps d’autrui, et sur les vingt et un exercices yogiques (troulkhor).
Pour ce qui est de la Grande Perfection, il y a le tantra intitulé L’Espace de la sagesse primordiale de Samantabhadra, l’āgama intitulé L’Expérience de l’esprit de sagesse de Samantabhadra et l’upadeśa intitulé Le Tantra subséquent de la Grande Perfection. Le fabuleux manuel Yéshé Lama est un guide pratique qui expose le savoir-faire expérientiel. On compte aussi plusieurs instructions mineures considérées comme des enseignements contextuels complémentaires.
L’ouvrage exhaustif sur les pratiques préliminaires est Le Chemin de la Grande Perfection[20], pour lequel Khenpo Ngaga a composé un Guide ; la version intermédiaire est le texte composé par Jigmé Lingpa lui-même[21], et la version concise est le texte de Khyentsé Wangpo[22].
Pour ce qui est de la pratique de la « découpe » (chöd) appelée Le Tonitruant rire des ḍākinī (Khandro guégyang), il y a des commentaires composés par Dodrupchen et Patrul Rinpoché. On dit que ces commentaires contiennent tous les points profonds « du Sūtra, du Māyā et de l’Esprit » de la tradition kama[23].
Le système tantrique de Vajrakīlaya (Gyülouk Phourba) est une pratique hautement élaborée qui inclut les rites supérieurs menant à l’éveil et les rites inférieurs qui libèrent les ennemis et interférences. Cette pratique, dont le dépositaire renommé était Sakya Dakchen Drogön Wangdü Nyingpo[24], est réputée intégrer les enseignements des kama et des terma.
La pratique féminine intérieure de Yumka Déchen Gyalmo comporte une série d’activités en lien avec les vingt et une Tārā, incluant une pratique de longévité, une pratique de rançon de la force vitale[25], une pratique d’orientation des morts, une pratique de prospérité, une offrande de feu, et plus encore. La pratique d’Amitābha, le seigneur de la famille de Yumka, inclut une abhiṣeka, une pratique de longévité et un accompagnement des morts. L’Assemblée des grands glorieux contient une pratique pour consacrer l’amṛta médicinale. Pour la pratique féminine de la Ḍākinī à tête de lionne, il y a un rituel pour écarter les malédictions. La pratique courroucée d’Hayagrīva-Garuḍa dispose quant à elle d’un rituel d’exorcisme à base de torma. Il y a des offrandes de feu en lien avec les quatre activités éveillées, une pratique d’accompagnement axée sur les déités paisibles et courroucées, un rituel pour la crémation des os, un texte pour consacrer les pilules associé au Grand Compatissant, un rituel de « fils croisés » pour Magön, un rituel pour l’application des activités éveillées courroucées, et un rituel de fils croisés pour éviter les guerres basé sur Magön.
J’ai suivi ici l’index écrit par l’omniscient Khyentsé Wangpo.
| Traduit en français par Vincent Thibault (2024) sur la base de la traduction anglaise de Han Kop (dans le cadre du Longchen Nyingtik Project, 2023), qui remerciait Khenpo Yéshé Gyaltsen et Sean Price pour leur aide.
Bibliographie
Éditions tibétaines
bkra shis dpal 'byor. "snying thig ya bzhi dang klong chen snying thig gi rnam bshad/" in gsung 'bum/_rab gsal zla ba. 25 vols. Delhi: Shechen Publications, 1994. Vol. 13: 194a–198a.
sde gzhung kun dga' bstan paʼi nyi ma. "snying thig ya bzhiʼi rnam bshad." In gsung 'bum kun dga bstan paʼi nyi ma. Dharamsala: Library Of Tibetan Works & Archives, 2005. pp. 169–179.
Sources secondaires
Cornu, Philippe, Dictionnaire encyclopédique du bouddhisme, Paris, Seuil, 2001.
Dahl, Cortland. Entrance to the Great Perfection: A Guide to the Dzogchen Preliminary Practices. Boulder, CO: Snow Lion 2009.
Jackson, David P. A Saint in Seattle: The Life of the Tibetan Mystic Dezhung Rinpoche. Boston, MA: Wisdom Publications, 2003.
Jikme Lingpa and Getse Mahapandita Tsewang Chokdrub. Deity, Mantra and Wisdom: Development Stage Meditation in Tibetan Buddhist Tantra, Trans. Dharmachakra Translation Committee. Ithaca: Snow Lion Publications, 2006.
Version : 1.0-20241210
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David Jackson mentionne que ce texte fut « écrit à Seattle au début des années 1960, en réponse à une question de Gene Smith. Pour clarifier les points incertains, il a d’abord écrit à Dilgo Khyentsé, qui a plus tard vérifié le contenu et ajouté quelques notes supplémentaires. » Voir A Saint in Seattle, p. 562. ↩
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Zhotö Tidro est un complexe de grottes situé à Drikoung, au Tibet central. ↩
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La Lumière du soleil, Explications de La Grande vastitude de l’espace : Commentaire complémentaire sur l’un et l’autre, du Lama yangtik de la Grande Perfection (rdzogs pa chen po bla ma yang tig las gnyis ka'i yang yig nam mkha' klong chen gyi rnam par bshad pa nyi ma'i snang ba). ↩
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Référence à la réception du sādhana du maître du Tiklé Gyachen par Jamyang Khyentsé Wangpo lors d’une vision pure. ↩
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Khenpo Ngawang Palzang (mkhan po ngag dbang dpal bzang, 1879–1941). ↩
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Selon Khenpo Yéshé Gyaltsen, il s’agit de L’Instruction sur le sens de la pratique préliminaire de l’Entraînement de l’esprit en sept points (sngon 'gro sems sbyong bdun gyi don khrid), de L’Instruction sur le sens de la pratique principale, le cœur de la luminosité (dngos gzhi 'od gsal snying po'i don khrid), et de L’Instruction sur le sens du repos primordial et du laisser-être du trekchö (khregs chod ye babs sor bzhag gi don khrid). ↩
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Les instructions orales immaculées : Un manuel d’instructions sur les textes de la mère et de l’enfant de l’Essence du cœur de la Grande Perfection (rdzogs chen snying thig ma bu'i khrid yig dri med zhal lung). ↩
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En tibétain : Damchen Dorjé Lekpa (dam can rdo rje legs pa). ↩
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En tibétain : Damngak Dzö (gdams ngag mdzod). ↩
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Probablement le zhus len bdud rtsi gser phreng. ↩
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Nous avons ici suivi l’édition de Dezhung. ↩
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Un Océan de siddhis : Pratique d’offrandes aux maîtres, personnifications de tous les maṇḍala (dkyil 'khor thams cad kyi ngo bo bla ma mchod pa'i chog dngos grub rgya mtsho). ↩
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Voir The Supreme Bestowal of Wisdom: The Ripening Empowerment for the Innermost Secret Guru Practice, the Sealed Quintessence. ↩
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Ce texte pourrait être perdu. On recense toutefois un manuel de transmission de pouvoir intitulé L’Excellent vase magique : Abhiṣeka de déité pour les vingt et une Tārā, associée à l’abhiṣeka du vase pour la pratique féminine de la Reine de grande félicité, par Drodul Pawo Dorjé (probablement Adzom Drukpa) (yum ka bde chen rgyal mo'i bum dbang gi rjes 'brel sgrol ma nyer gcig gi lha dbang dgos 'dod bum bzang), écrit dans l’année du Lièvre d’Eau (1903). ↩
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La pratique féminine secrète de la Ḍākinī à tête de lionne. ↩
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En tibétain : chédrol (chad grol). ↩
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En tibétain : néloung (gnas lung). ↩
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Ces deux textes se trouvent dans Jikme Lingpa et Getse Mahapandita Tsewang Chokdrub, Deity, Mantra and Wisdom: Development Stage Meditation in Tibetan Buddhist Tantra, traduit par le Dharmachakra Translation Committee, Snow Lion, 2007. ↩
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Il s’agit probablement du Miroir de cristal immaculé : Instructions pratiques de la lignée des vidyādhara sur les exercices yogiques qui éliminent les obstacles, dans le cadre de l’étape d’achèvement basée sur le prāṇa et axée sur la félicité-vacuité selon le Longchen nyingtik (klong chen snying gi thig le'i bde stong rlung gi rdzogs rim gyi gegs sel gyi 'khrul 'khor rig 'dzin brgyud pa'i phyag bzhes dri med shel gyi me long). ↩
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Il s’agit ici du célèbre commentaire sur les pratiques préliminaires de l’Essence du cœur de l’immensité composé par Patrul Rinpoché et traduit en français par le Comité de traduction Padmakara sous le titre Le Chemin de la Grande Perfection (Plazac : Padmakara, 1997). ↩
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Voir “The Application of Mindfulness: Instructions of the Unique Great Perfection Preliminaries of the Heart Essence of the Vast Expanse”, dans Entrance to the Great Perfection, traduit par Cortland Dahl, Snow Lion, 2010, pages 61–80. ↩
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Voir A Profound Concentration of Nectar: Essentialized Stages of Visualization for the Preliminary Practices of the Heart-Essence of the Vast Expanse. ↩
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Référence au Guhyagarbha-Māyājāla (sgyu 'phrul drwa ba), au Sūtra qui réunit les intentions (mdo dgongs pa 'dus pa) et à la section de l’esprit de la Grande Perfection (rdzogs chen sems phyogs), textes représentatifs du Mahāyoga, de l’Anuyoga et de l’Atiyoga. ↩
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Wangdü Nyingpo (1763–1809), le 32e titulaire du trône de l’école Sakya. ↩
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En tibétain : lalu (bla bslu). ↩