Brève offrande de maṇḍala
༄༅། །མཎྜལ་ཚོམ་བུ་བདུན་པ་བཞུགས།
Brève offrande de maṇḍala
attribuée à Jetsün Drakpa Gyaltsen1
ས་གཞི་སྤོས་ཆུས་བྱུགས་ཤིང་མེ་ཏོག་བཀྲམ། །
sa zhi pö chü jouk shing métok tram
La base purifiée avec de l’eau parfumée est jonchée de fleurs,
རི་རབ་གླིང་བཞི་ཉི་ཟླས་བརྒྱན་པ་འདི། །
rirap ling zhi nyi dé gyenpa di
Ornée de Sumeru – la reine des montagnes –, des quatre continents, du soleil et de la lune.
སངས་རྒྱས་ཞིང་དུ་དམིགས་ཏེ་ཕུལ་བ་ཡིས། །
sangyé zhing dou mik té poulwa yi
Je l’offre en y voyant des champs de bouddhas.
འགྲོ་ཀུན་རྣམ་དག་ཞིང་ལ་སྤྱོད་པར་ཤོག །
dro koun namdak zhing la chöpar shok
Grâce à cette offrande, puissent tous les êtres savourer maintenant le bonheur de la terre pure !
ཏྲཾ་གུ་རུ་རཏྣ་མཎྜལ་པཱུ་ཛ་མེ་གྷ་ས་མུ་དྲ་ས་པ་ར་ན་ས་མ་ཡེ་ཨཱཿཧཱུྃ།
tram gourou ratna mandala poudza mégha samoudra saparana samayé ah houng
tram guru-ratna-maṇḍala-pūjā-megha-samudra-spharaṇa-samaye āḥ hūṃ
| Traduit en français par Vincent Thibault (2023) sur la base de la version anglaise publiée antérieurement par Lotsawa House. D’autres versions (Tulku Thondup, Padmakara, etc.) ont également été consultées.
Version : 1.0-20230301
- ↑ La paternité de cette célèbre prière d’offrande est incertaine, et il est probable qu’elle précède Drakpa Gyaltsen (1147–1216). Néanmoins, la première version que nous avons pu trouver (qui diffère légèrement ce celle qui figure ici) se trouve dans son manuel de consécration, Arga’i cho ga dang rab tu gnas pa don gsal. Voir Sa skya bka’ ‘bum (Dehra Dun : Sakya Center), 15 volumes, vol. 9, 22a.3 : « sa gzhi spos kyis byugs shing me tog gtor/ri rab gling bzhis legs par brgyan pa ‘di/sangs rgyas zhing du dmigs shing phul ba yis/‘gro rnams rnam dag zhing la spyod par shog ». D’autres affirment que ces quatre vers furent composés par le Roi Trisong Détsen, par Pakpa Lodrö Gyaltsen (l’auteur de la prière d’offrande du maṇḍala en trente-sept points), ou par le légendaire Dharmodgata (chos ‘phags) en réponse à des requêtes faites par le bodhisattva Sadāprarudita (rtag tu ngu), dont l’histoire d’abnégation sans pareille est racontée dans les sūtras de la Prajñāpāramitā.